Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/286

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qu’une seule. § 16[1]. C’est là ce qu’exige en effet la continuité des différences sorties du genre par voie de division, de manière à ce que le tout forme une unité véritable. Mais en dépit de ce que l’on énonce, il semble bien qu’il ne reste plus absolument que la dernière différence toute seule, par exemple, celle d’animal dont le pied a plusieurs divisions, ou celle de bipède ; et alors, les distinctions d’animal Pourvu de pieds et d’animal à plusieurs pieds deviennent tout à fait inutiles. Il est évident qu’il ne peut pas y avoir plusieurs différences de ce genre ; car en avançant toujours sur cette route, on arrivera bien à une différence extrême, mais ce n’est pas encore, ni la différence dernière, ni l’espèce. Cette différence dernière est la seule distinction d’animal à Pieds divisés ; ou la complexité totale, s’il s’agit de la division relative à

  1. C’est là ce qu’exige en effet… Pour faire de chacune des parties de la dichotomie une sorte de tout, qui embrasse de part et d’autre toutes les espèces comprises dans l’affirmation, et toutes celles qui le sont dans la négation. — En dépit de ce que l’on énonce. Le texte n’est pas aussi précis ; mais le sens ne peut être douteux. — La dernière différence. C’est à cela que tend toujours la dichotomie ; mais elle parcourt diverses nuances inutiles avant d’arriver au caractère essentiel, qui sépare les espèces les unes des autres. — Pourvu de pieds… à plusieurs pieds. Nuances intermédiaires, qui ne servent à rien, et qui ne font qu’embarrasser la classification ; voir le chapitre n, § I, où se trouve la même critique. — Une différence extrême… différence dernière. La nuance n’est pas assez marquée dans le texte ; et ma traduction n’a pas pu la marquer davantage. — À pieds divisés. C’est la seule différence qui s’applique alors dans sa généralité aux espèces les plus dissemblables, depuis l’homme jusqu’aux oiseaux, en passant par tous les ordres de mammifères et de fissipèdes. — Pourvu de pieds… de deux pieds… de pieds divisés. Il n’y a que cette dernière division qui ait réellement de l’importance.