Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/287

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l’homme, comme, par exemple, si l’on faisait cette accumulation : Pourvu de pieds, Pourvu de deux pieds, Pourvu de pieds divisés. § 17[1]. Si l’on disait simplement : L’homme est un animal dont les pieds sont divisés, ce serait bien alors la différence unique de l’homme, et ce serait ce qu’on cherche. Mais comme ce n’est pas ce qu’on fait ici, il faut nécessairement qu’il y ait plusieurs différences, mais qui ne rentrent plus sous une seule division ; or, il n’est pas possible que sous une seule division par deux, il y ait plusieurs différences pour une seule et même chose ; mais il ne peut y en avoir qu’une pour une.

§ 18[2]. Ainsi, en résumé, il est de toute impossibilité, avec la division par deux, d’atteindre un être particulier quelconque.

  1. Si l’on disait simplement. Pour définir l’homme. — Et ce serait ce qu’on cherche. Le texte n’est pas tout à fait aussi précis. — Ce n’est pas ce qu’on fait ici. Puisque chaque degré de la dichotomie ajoute toujours une différence de plus, il faut ensuite réunir toutes ces différences par un lien factice, pour en constituer la définition totale que l’on cherche.
  2. Il est de toute impossibilité… C’est la conclusion définitive de la discussion précédente contre la méthode de dichotomie. — Un être particulier quelconque. Ou bien encore : « Aucune espèce particulière ». L’expression du texte est indéterminée. Dans la science actuelle, on fait deux grandes classes d’animaux, les vertébrés et les invertébrés ; c’est encore de la dichotomie.