Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/297

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et comme, d’autre part, les choses mortelles sont plus conformes à notre nature et nous sont plus familières, cette dernière étude devient presque la rivale de la philosophie des choses divines. Mais, ayant déjà traité de ce grand sujet et ayant exposé ce que nous en pensons, il ne nous reste plus ici qu’à parler de la nature animée, en ne négligeant, autant qu’il dépendra de nous, aucun détail, quelque bas ou quelque relevé qu’il soit. § 4[1]. C’est qu’en effet, même dans ceux de ces détails qui peuvent ne pas flatter nos sens, la nature a si bien organisé les êtres qu’elle nous procure, à les contempler, d’inexprimables jouissances, pour peu qu’on sache remonter aux causes et

  1. Qui peuvent ne pas flatter nos sens. Ceci est vrai ; et parmi les animaux, s’il y en a beaucoup qui nous plaisent, il y en a aussi beaucoup qui nous répugnent, par leurs formes souvent hideuses, par leurs odeurs insupportables, ou par telles autres conditions également repoussantes. La dissection même des plus beaux êtres a quelque chose qui révolte nos sens et notre instinct. Il faut que le naturaliste brave tous ces inconvénients. — D’inexprimables jouissances. — Il est clair qu’Aristote ne fait que traduire ici ses impressions personnelles ; mais tous les vrais naturalistes éprouvent des impressions de même genre ; voir la Préface à l’Histoire des Animaux, p. LXXVIII. — Quelle contradiction… Cette forme d’exclamation n’est pas dans le texte ; mais l’expression qu’il emploie n’est pas moins vive. — De simples copies. L’idée est très juste, quelque différence qu’il y ait entre l’art et la nature, l’un où l’homme se reconnaît, et l’autre où il n’est pour rien. — De comprendre le but. Le texte dit précisément : « Les causes ».