Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/326

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de la veille, de la vigueur, de la virilité, de l’affaiblissement, de la vieillesse, de la maladie et de la santé. Mais ce ne sont pas ces qualités qui font que les choses sont rudes ou polies, qu’elles sont lourdes ou légères, ni qu’elles ont aucune autre des qualités de cet ordre, pour ainsi dire. § 11[1]. Ceci est tout à fait conforme à la raison ; car, ainsi que nous l’avons déjà dit dans d’autres ouvrages, les principes, des éléments naturels sont précisément le chaud et le froid, le sec et le liquide. Est-ce que, quand on dit Chaud, on entend quelque chose d’absolu ? Ou bien le mot de Chaud n’a-t-il pas des acceptions diverses ? Pour répondre à cette question, il faut voir d’abord le résultat que produit une chaleur plus grande, et combien il y a de ces résultats, s’il y en a plusieurs.

  1. . Conforme à la raison. C’est une formule qu’Aristote aime à employer souvent ; et il oppose ainsi la raison à l’observation, et la réalité à la théorie. D’ailleurs, à son point de vue optimiste, l’esprit de l’homme n’a guère qu’à approuver la nature, en s’efforçant de la comprendre dans tout ce qu’elle a d’admirablement sage. — Déjà dit dans d’autres ouvrages. Voir plus haut, ch. I, § 2, et surtout la Météorologie, liv. IV, ch. I, p. 273 et suiv. de ma traduction ; le IVe livre est consacré presque tout entier à la question de la chaleur et du froid, telle qu’on la posait dans ces temps reculés. — Est-ce que, quand on dit chaud… Voir plus haut, § 9. — Une chaleur plus grande… Sans doute, parce que les effets de la chaleur sont d’autant plus évidents qu’elle est plus grande.