Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/353

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terreuse et sèche. Au contraire, les animaux qui ont les deux rangées de dents, qui n’ont pas de cornes et dont les pieds sont à plusieurs divisions, ont de la graisse au lieu de suif ; leur graisse ne se coagule pas ; et elle ne s’égrène pas en séchant, parce que sa nature n’est pas terreuse.

§ 4[1]. Quand ces matières n’entrent qu’en quantité mesurée dans les organes des animaux, elles leur sont profitables. Elles n’empêchent en rien les sensations, et elles contribuent à donner de la santé et de la force. Mais si elles sont par trop abondantes, elles nuisent et elles sont funestes. Si tout le corps n’était que graisse et que suif, il périrait infailliblement. L’animal consiste surtout dans sa partie sensible ; et c’est la chair, ou la matière correspondante,

  1. . En quantité mesurée. L’observation est fort juste ; et la santé s’arrange mieux en effet d’un état moyen qui n’est, ni trop d’embonpoint, ni trop de maigreur. — Elles sont funestes. Observation non moins exacte que la précédente. Ce sont là des faits certains que l’expérience de chaque jour nous permet de vérifier, sans parler d’une observation personnelle. — Il périrait infailliblement. Parce que les fonctions les plus importantes ne pourraient s’accomplir. — L’animal consiste surtout… C’est en effet la sensibilité qui distingue essentiellement l’animal de la plante et du minéral. — La chair. Voir plus haut, ch. I, § 12 et § 15. — Un peu plus haut. Ch. III, § 12, Aristote a établi que le sang, non plus que les excrétions diverses du corps, n’est pas sensible, sans dire d’ailleurs par quel procédé il a constaté le fait qu’il affirme. — Cuit et mûri. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte. Voir plus haut § 1. — Il n’aurait plus la moindre sensibilité. Ceci paraît également exact.