Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/356

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

la force spermatique de la semence. On peut s’en convaincre en observant les très-jeunes animaux. Toutes leurs parties étant formées de sang et le sang étant la seule nourriture des embryons, la moelle que contiennent alors les os est aussi toute sanguine ; mais en grandissant et en mûrissant, les viscères changent de couleur, ainsi que toutes les autres parties ; or, dans les jeunes sujets, les viscères sont tous excessivement sanguins. § 2[1]. La moelle ne change pas moins. Dans les animaux gras, elle est onctueuse, et elle ressemble tout à fait à la graisse. Ceux où elle n’est pas pareille à de la graisse, mais chez qui le sang paraît, en mûrissant, devenir du suif, ont aussi la moelle comme du suif. Dans les animaux à cornes, et qui n’ont pas les deux rangées de dents, elle est

  1. Elle est onctueuse. Comme l’est la graisse, dont elle se rapproche par l’apparence. — À la graisse… comme du suif. Voir plus haut, le chapitre précédent sur la graisse et le suif. — Qui n’ont pas les deux rangées de dents. Les bœufs et les moutons. — Suiffeuse…. graisseuse. Suiffeux n’est pas français ; mais j’ai cru devoir risquer ce barbarisme, pour reproduire autant que possible le parallélisme du texte grec.