Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/357

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suiffeuse ; mais elle est plutôt graisseuse dans ceux qui ont les deux rangées de dents et les pieds à plusieurs divisions. § 3[1]. Ce n’est pas là du tout ce qu’est la moelle du rachis, puisqu’elle doit être continue et parcourir tout le rachis divisé en vertèbres. Si cette moelle était onctueuse ou suiffeuse, elle ne serait pas aussi tenace qu’elle doit l’être, et elle serait ou friable ou liquide. Il y a d’ailleurs très-peu d’animaux, s’il vaut la peine d’en parler, qui n’aient pas de moelle ; ce sont ceux dont les os sont très-forts et compacts comme ceux du lion. Ses os n’ayant aucune marque particulière de moelle semblent n’en avoir pas du tout.

§ 4[2]. Comme il est indispensable que les animaux aient des os ou la partie correspondante aux os, l’arête par

  1. La moelle du rachis. La moelle épinière n’est qu’un prolongement de l’encéphale, formé par les appendices du cervelet et du cerveau. Sa grosseur varie dans les différents points du canal vertébral ; c’est vers la partie inférieure du col qu’elle est la plus grosse, parce que c’est là que les vertèbres ont leur plus fort diamètre. A l’extrémité du canal vertébral, elle n’est guère plus qu’un filet. — Il y a…. très-peu d’animaux. En général, la zoologie moderne s’est surtout occupée de la moelle chez l’homme ; mais elle n’a pas étendu ses recherches à la série animale tout entière. — Comme ceux du lion. Voir l’Histoire des Animaux, liv. III, ch. XV, § 3, et ch. VII, § 8, p. 300 de ma traduction. Aucune marque particulière de moelle. Le texte n’est pas aussi développé.
  2. . Que les animaux aient des os. Cette généralité, si on la prenait dans toute son étendue, ne serait pas exacte, puisqu’il y a beaucoup d’animaux qui n’ont pas d’os ; il s’agit surtout des animaux supérieurs et des vertébrés. — Par l’absorption simultanée… Il serait difficile de savoir comment la moelle se forme ; mais il est à croire qu’elle a la même origine que les os, en partie du moins, quand on dit d’une manière générale que les os sont formés par l’absorption de la nourriture. C’est là en effet la condition uniforme et indispensable du développement de toutes les parties du corps. — La nourriture est du sang. C’est là un fait indiscutable pour tous les animaux, soit à sang rouge, soit à sang blanc. — Se cuit par la chaleur. La digestion et la nutrition qui produisent le sang ne sont qu’une combustion d’un certain genre ; et il est exact que c’est de là que vient la chaleur naturelle. — En étant renfermée dans les os. Cette théorie n’est pas exacte ; et la chaleur n’est dans les os que très-indirectement.