Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/373

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le corps une partie de même ordre, c’est-à-dire, la première, comme la pupille est la première partie de la vision, et la partie par où passe tout ce que la vision contient, comme si l’on pouvait rapporter tout le diaphane à la seule pupille. Pour les autres sens, il était impossible et peut-être n’était-il pas indispensable à la nature de les faire ; mais le sens du toucher était absolument nécessaire. Seul de tous les sens, ou du moins plus que tous les autres organes des sens, celui-là est corporel. § 3[1]. Il est d’une évidence sensible que toutes les autres parties sont faites pour celle-là : je veux dire, les os, les nerfs, la peau, les veines, les cheveux, les ongles et toutes les autres parties du

  1. Il est d’une évidence sensible. C’est le sens le plus naturel qu’offre le texte ; mais on pourrait traduire aussi : « En ce qui regarde la sensibilité. » — Sont faites pour celle-là, C’est-à-dire que toutes les autres parties sont sensibles et concourent à former le sens général du toucher. — Pour soutenir et protéger la partie molle. Cuvier exprime à peu près les mêmes pensées sur le squelette des animaux. Il fallait, dit-il, à ces corps, des parties solides pour en assurer la forme, et des parties fluides, pour y entretenir le mouvement, etc., etc.; Règne animal, tome I, p. 12, édit. de 1829. — C’est l’arête pour les uns et le cartilage pour les autres. Ceci établit dans la classe des poissons deux grandes divisions, dont la nomenclature moderne a conservé quelque chose ; voir Cuvier, Anatomie comparée, Ve leçon, art. XI, Des os des poissons, p. 399, édit. de l’an VIII.