Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/379

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os est ou une partie d’un autre os qu’il continue et prolonge, ou il y touche et y est rattaché, pour que la nature puisse s’en servir à la fois comme s’il était seul et continu, et comme s’il y avait deux os qui ne fussent séparés que pour faciliter la flexion. De même non plus, il n’y a pas une seule veine qui soit isolée et indépendante des autres ; mais toutes, sans exception, font partie d’une seule et unique veine. § 2[1]. Si un os quelconque eût été séparé des autres os, il n’aurait pas pu d’abord remplir la fonction à laquelle est destinée la nature des os, puisqu’il n’aurait pas pu procurer ni une flexion, ni un redressement quelconque, n’étant pas continu à d’autres et faisant lacune ; et en second lieu, il aurait pu nuire comme une épine ou

  1. Si un os quelconque… Ces théories sont ingénieuses ; mais le fait sur lequel elles s’appuient est en partie inexact. — Ni une flexion, ni un redressement quelconque. Ceci est au contraire d’une parfaite vérité. — Une épine ou une flèche. Il était possible que l’os fût arrondi comme il l’est en effet à ses extrémités ; et sous cette forme il ne devrait plus déchirer les chairs.