Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/382

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et les flexions, il y a des parties cartilagineuses, qui, comme la synovie, empêchent que les os ne s’usent et ne se choquent l’un contre l’autre. Les chairs sont placées autour des os et sont retenues par des liens légers et fibreux. C’est pour les chairs que les os sont faits. Car de même que les artistes, pour modeler un animal quelconque avec de la terre glaise ou avec quelque autre substance humide, ont soin de mettre dessous quelque corps solide sur lequel ils adaptent la matière dont ils se servent, de même c’est avec les chairs que la nature a construit l’animal. § 7[1]. Sous les autres parties qui sont charnues sont placés les os. Quand certaines de ces parties se meuvent par flexion, c’est en vue de cette flexion même ; quand

  1. C’est en vue de cette flexion même. Sous-entendu : « que les os sont disposés comme ils le sont ». — Les côtes. On ne peut pas dire que les côtes soient absolument immobiles, puisqu’elles s’élèvent et s’abaissent selon les besoins de la respiration ; mais elles sont très-peu mobiles, et ce ne sont guère que les fausses côtes qui le sont. — Autour du cœur. L’expression est trop restreinte, puisque les côtes protègent aussi en partie les viscères placés sous le diaphragme. — Le gonflement que cause… la nourriture. Cette première cause est vraie ; mais on peut croire que cette organisation favorise aussi l’acte de la respiration dans bien des cas. — Le développement des embryons. Ceci s’applique à l’organisation des femelles, mais ne s’applique plus à celle des mâles ; voir plus loin. liv. IV, ch. X, § 30.