Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/383

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les parties sont immobiles, c’est en vue de les préserver ; telles sont, par exemple, les côtes qui enveloppent et ferment la poitrine, pour garantir les viscères qui se trouvent autour du cœur. Dans tous les animaux, les parties du ventre sont dépourvues d’os, d’abord pour que rien ne gêne le gonflement que cause nécessairement la nourriture quand les animaux la prennent, et ensuite, pour que, dans les femelles, rien ne gêne le développement des embryons qu’elles nourrissent.

§ 8[1]. Les animaux qui sont vivipares soit en eux-mêmes, soi au dehors, ont à peu près également la charpente des os forte et solide. Toutes les espèces ont ces parties beaucoup plus grandes que les animaux qui ne sont pas vivipares, du moins relativement à la dimension de leurs corps. C’est qu’il y a des pays où il se trouve une foule de grands vivipares, comme il y en a en

  1. Qui sont vivipares. Observation ingénieuse ; il est certain que les vivipares ont besoin d’une charpente osseuse très-solide, pour préserver pendant la gestation le fruit qu’ils portent et nourrissent. — En Libye et dans les régions chaudes. Sur la Libye, voir l’Histoire des Animaux, liv. VIII, ch. XXVII. § 4, p. 115 de ma traduction ; et Traité de la Génération, liv. II. ch. VII, § 119, p. 198, édit. et trad. Aubert et Wimmer. La Libye offrait aux Anciens un vaste champ de récits fabuleux et légendaires, bien qu’elle fût, sans doute, connue par eux mieux que nous ne la connaissons aujourd’hui. D’ailleurs, l’observation sur la grandeur des vivipares dans les climats chauds est très-juste ; l’éléphant, la girafe, le chameau, l’hippopotame, le rhinocéros, etc. en sont des preuves.