Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/388

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

savoir le travail des aliments, et qui tantôt, comme dans les animaux dont les dents sont en scie ou sont saillantes, ont d’abord cette disposition, et en outre ont pour but de leur permettre la lutte contre leurs ennemis.

§ 15[1]. Nécessairement, toutes ces matières sont de nature terreuse et solide ; car c’est là précisément la force qu’une arme doit avoir. Aussi, toutes ces conditions se réunissent-elles plus particulièrement dans les quadrupèdes vivipares, parce que tous ces animaux ont une nature plus terreuse que l’homme. § 16[2]. Du reste, tous ces détails, avec ceux qui en sont la conséquence, et qui concernent la peau, la vessie, les membranes, les poils, les plumes, et les parties qui les remplacent, et d’autres s’il en est qu’on puisse encore citer, trouveront leur place plus tard, et seront expliquées en même temps que nous étudierons les

  1. Terreuse et solide. Ceci est tout à fait conforme aux opinions générales d’Aristote, d’après la théorie des quatre éléments reconnus pour la matière de tous les corps. — Une arme doit avoir. Il faut en effet qu’une arme soit solide pour pouvoir agir ; ce qui n’empêche pas que, dans certains animaux, des liquides ne puissent avoir la même action que les solides les plus résistants ; témoin le venin de certains reptiles. — Plus terreuse que l’homme. Même remarque qu’au début du paragraphe.
  2. Plus tard. Voir plus loin, liv. III, ch. VII, ch. XI, et liv. IV, ch. XII.— Quand nous étudierons les parties non-similaires. C’est l’objet des chapitres qui suivent celui-ci, et l’objet du liv. III. Ce sont des parties non-similaires que les viscères, dont l’étude va succéder à ce qui précède. — Les fonctions et les faits. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Comme ces parties ont reçu le même nom. Ceci ne se comprend pas bien ; et en l’absence de toute variante, il est difficile de proposer une conjecture pour éclaircir la pensée. Il semble qu’il y a ici quelque confusion des parties similaires et des parties non-similaires, qu’Aristote a si soigneusement distinguées au début de l’histoire des Animaux ; voir aussi le chapitre précédent, § 1.