Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/391

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toutes, la partie par laquelle ils prennent leur nourriture, et la partie par laquelle ils doivent rejeter les excréments. Sans la nourriture, ils ne pourraient ni vivre ni croître. Les plantes, quoique, selon nous, elles soient bien vivantes aussi, n’ont pas d’organes pour expulser les résidus devenus inutiles. Elles empruntent à la terre leur nourriture toute digérée ; et au lieu d’excréments, elles donnent les graines et les fruits. § 2[1]. Dans tous les animaux, il y a enfin une troisième partie qui est placée entre les deux autres et qui renferme le principe même de la vie. La nature des plantes étant d’être immobiles, ne présente pas beaucoup de combinaisons des parties non-similaires ; pour des fonctions peu nombreuses, il n’y a besoin que d’organes aussi peu nombreux qu’elles. Nous

  1. Une troisième partie. Ceci revient à la théorie de l’Histoire des Animaux. La partie qu’Aristote place ici en troisième lieu est en effet indispensable ; mais comme elle se passe dans l’intérieur de l’animal, elle est moins facile à observer que les deux autres. On sait d’ailleurs qu’il y a des animaux, les plus inférieurs de tous, chez lesquels l’intestin n’étant qu’un sac sans issue, les excréments ressortent par la bouche ; voir Cuvier, Règne animal, t. I, p. 34, édit. de 1829. — Le principe même de la vie. C’est la nutrition qui se fait dans l’intestin par les vaisseaux chylifères et lymphatiques. — Nous aurons à étudier à part. Aristote avait fait des travaux personnels sur la botanique ; mais c’est surtout Théophraste, qui, sous sa direction, a exécuté les projets du maître. Diogène de Laërte cite dans son catalogue un ouvrage d’Aristote sur les plantes en deux livres ; mais le traité des Plantes qu’on met quelquefois parmi ses œuvres, est apocryphe.