Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/401

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les animaux autres que l’homme, selon la nature propre de chacun d’eux.

CHAPITRE XI

Des oreilles dans les quadrupèdes ; leur position apparente et réelle ; leur utilité.

§ 1[1]. Les quadrupèdes ont les oreilles toutes dressées, et, au-dessus des yeux, du moins à ce qu’il semble ; mais en réalité les oreilles ne sont pas plus hautes ; ce n’est qu’une apparence, venant de ce que les animaux ne sont pas droits et qu’ils baissent la tête. § 2[2]. Comme les animaux se meuvent le plus ordinairement dans cette position, les oreilles leur sont d’autant plus utiles qu’elles se dressent et peuvent se

  1. Ont les oreilles toutes dressées. Ceci n’est pas exact de tous les quadrupèdes, qui ont, dans bien des espèces, les oreilles pendantes et non pas droites, par exemple les chiens, les moutons, les chèvres et tant d’autres. Dans l’homme même, on ne peut pas dire que l’oreille soit au-dessus des yeux. — Ils baissent la tête. L’observation est juste ; et il est certain qu’en redressant la tête d’un animal, au lieu de la laisser horizontale, les oreilles se trouvent placées à peu près au niveau des yeux.
  2. . Dans cette position. Qui est d’avoir la tête basse et tournée vers la terre. — Qu’elles se dressent. Mais seulement dans quelques espèces. Chez l’homme, les oreilles ne se dressent pas. On peut trouver que cette étude sur les organes de l’ouïe est bien concise ; et il semble que, sans pousser l’analyse aussi loin que l’a pu faire la science de nos jours, Aristote aurait pu en dire bien davantage. Le chapitre qui suit celui-ci n’est pas moins insuffisant. Voir l’Anatomie comparée de Cuvier, XIIIe leçon, tome II, pp. 446 et suiv. Ire édit. Cuvier d’ailleurs s’est peu occupé de l’oreille extérieure ; mais il a étudié avec le plus grand soin l’organisation intérieure du labyrinthe, du tympan, des osselets, etc., etc., la distribution des nerfs auditifs ; voir aussi l’Anatomie comparée, de M. Gegenbaur, p. 726, trad franç. La théorie de l’ouïe est peut-être une des moins avancées de toute la science.