allongées, et resserrées étroitement, ont aussi, dans ce qu’on appelle leur museau, la partie des narines organisée comme elle peut l’être d’après leur conformation. § 2[1]. Dans les autres animaux, cette partie est plus rapprochée du long des joues. Mais l’éléphant présente, entre tous les animaux, l’organisation la plus singulière de cette partie, qui a chez lui une longueur et une force étonnantes. C’est par son nez, dont il se sert comme d’une main, qu’il saisit sa nourriture et la porte à sa bouche, que cette nourriture soit ou sèche ou liquide ; c’est avec sa trompe qu’il entoure les arbres et qu’il les arrache, comme sa main, s’il en avait une, pourrait le faire. Par sa nature, il est tout à la fois un animal qui peut vivre dans les marécages et sur terre ; et par conséquent, comme il peut tirer sa nourriture de l’eau, il fallait qu’il pût y respirer, en tant qu’animal terrestre qui a
- ↑ Dans les autres animaux. C’est-à-dire, Autres que les quadrupèdes vivipares. — Plus rapprochée du long des joues. Chez les quadrumanes, le nez est plus ou moins proéminent comme il l’est chez l’homme ; mais dans les oiseaux, dans les reptiles, dans les poissons, etc., l’organe olfactif est fixé sur le côté de la tête plus qu’il ne l’est chez les animaux supérieurs. — Mais l’éléphant… Les détails donnés ici sur l’éléphant sont déjà en partie dans l’Histoire des Animaux, liv. II, ch. I, § 4, p. 100 de ma traduction ; mais ces détails sont ici mieux placés puisqu’il s’agit du nez en général, et que celui de l’éléphant est de beaucoup le plus singulier de tous. — Dont il se sert comme d’une main. Aristote emploie les mêmes expressions dans l’Histoire des Animaux, loc. cit. — Qu’il entoure les arbres. Même des arbres assez gros. — Il peut tirer sa nourriture de l’eau. Ceci ne paraît pas exact ; car l’éléphant est surtout herbivore. — Quelques-uns des vivipares. Il aurait fallu préciser davantage et citer ces vivipares.