Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/427

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CHAPITRE XVII

De la langue ; sa position chez la plupart des animaux ; la langue de l’homme ; son double usage ; son organisation ; bégaiement et bredouillement ; de la langue des oiseaux et des quadrupèdes ; les petits oiseaux sont ceux dont la voix est la plus variée ; les oiseaux communiquent entre eux ; citation de l’Histoire des Animaux ; langue des ovipares ; langue bifurquée des serpents et des lézards ; et pourquoi ; de la bouche et de la langue des poissons ; de la langue des crocodiles ; elle est soudée à la mâchoire inférieure, qui, chez eux par exception, est immobile ; pourquoi la langue est à peine sensible chez les poissons ; désir général de la nourriture dans les animaux ; de la bouche des mollusques, des crustacés, des testacés, des insectes ; de la trompe des mouches et leur dard. — Résumé.

§ 1[1]. La langue des animaux est placée dans leur bouche sous le palais ; dans presque tous les animaux qui vivent sur la terre, la disposition de la langue est la même ; mais chez quelques-uns cette disposition est différente, soit entre les individus dans une même espèce, soit entre d’autres espèces. C’est l’homme qui a la langue la plus mobile et la plus molle. § 2[2]. Elle est aussi la plus large pour pouvoir servir à ses deux

  1. La langue des animaux. Ce qui vient d’être dit de la langue s’applique particulièrement à l’homme ; il reste à voir ce qu’est la langue chez les autres animaux. — Dans presque tous les animaux. Voir pour toute la série animale l’Anatomie comparée de Cuvier, loc. cit.Cette disposition est différente. Cette généralité est très-vraie, bien que l’analyse ne soit pas poussée assez loin. — La plus mobile et la plus molle. Voir au chapitre précédent, § 12.
  2. . La plus large. Sous-entendu : Proportionnellement. — Percevoir les saveurs. Voir plus haut, chapitre précédent, § 12, où ceci a déjà été dit. — Qui les perçoit le mieux. Ceci n’est peut-être pas très-exact. — Toucher les choses. Le goût est en effet un toucher spécial, puisqu’il faut toucher les choses sapides pour en avoir la perception, comme l’auteur le dit fort bien. — L’articulation des lettres. Répétition de ce qui vient d’être dit, chapitre précédent, § 13.