Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ce qu’elle est chez le reste des animaux, où c’est la mâchoire d’en haut qui ne se meut pas. Quelques animaux aquatiques ont le palais tellement charnu qu’on pourrait croire que c’est là qu’ils ont leur langue ; il n’en est rien ; de leur lourde langue, il n’y a que l’extrémité qui soit un peu détachée. Dans les crustacés, dans les mollusques et dans quelques insectes, la langue est très enfoncée dans la bouche, ou dans l’organe qui leur tient lieu de bouche. Il y a des animaux de divers ordres qui ont la langue tellement forte qu’elle peut percer les corps les plus durs et les plus résistants ; quelques insectes ont une langue qui fonctionne comme un véritable aiguillon.

Ici se termine le second livre du traité des Parties, et l’on peut déjà s’assurer si c’est bien là ce que les Modernes entendent par la physiologie comparée. Mais continuons à écouter Aristote, tout en abrégeant le plus possible les détails qui vont suivre ; ils achèveront la démonstration.

Le troisième livre complète ce qui avait été commencé dans le second sur la bouche et les dents, qui, dans beaucoup d’animaux, sont