Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/68

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l’hésitation n’est plus permise à quelque faible degré que ce soit. D’un bout à l’autre, c’est de la physiologie comparée ; et comme le dit fort bien un critique d’Aristote, M. Lewes, qui n’est pas suspect de flatterie ou de complaisance : « Voilà le premier essai « pour fonder la biologie sur l’anatomie de « tous les êtres animés. » (Aristote, p. 323). Désormais cette démonstration est acquise ; et la science ne peut, sous peine de s’ignorer elle-même, ignorer que c’est là, dans la Grèce, au temps d’Alexandre, la source d’où elle est sortie, et où elle doit toujours remonter pour mesurer les accroissements qu’elle a pris, gage de ceux qu’elle doit recevoir encore.

Nous n’insisterons donc pas ; mais avant de montrer ce que la physiologie est devenue depuis Aristote, il faut indiquer dans quel état elle se présentait avant lui. Pour l’Histoire des Animaux, il n’y a dans la philosophie grecque aucun précédent ; il n’en est pas tout à fait de même pour le traité des Parties, du moins en ce qui touche la physiologie de l’homme. Platon avait, sous certains rapports, et dans une certaine mesure, de-