Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/82

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d’autres fois, Galien réfute Aristote, comme il le fait à propos des ongles, dont, à l’en croire, Aristote n’a pas bien compris l’office. La plus forte divergence entre les deux naturalistes, c’est que l’un, en sa qualité de médecin, a surtout considéré l’homme, et que l’autre, plus philosophe encore que physiologiste, a cherché à étudier la question de la vie dans toute sa généralité. Galien ne s’est pas élevé à cette vue d’ensemble ; un médecin n’y était pas tenu. Néanmoins on peut trouver assez étrange qu’il ait omis une étude si rapprochée des siennes, quand on le voit se livrer à des études bien plus éloignées, comme la logique, à laquelle il paraît avoir donné beaucoup de temps et beaucoup de labeur, satisfaisant son goût pour les théories subtiles et captieuses.

Dans un ouvrage considérable sur la Méthode thérapeutique, Galien agite la question générale de la méthode, et il discute la méthode de Platon dans le Sophiste et le Politique, en même temps que celle d’Aristote dans le traité des Parties, qu’il cite en le nommant. (Galien, édition de Kühn, t. X, p. 26, Leip-