Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/89

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ligence moderne est si forte, c’est qu’elle a eu le bonheur de recevoir son premier enseignement de la Grèce, et d’avoir pour précepteur des hommes tels qu’Albert le Grand, Saint-Thomas et leurs laborieux contemporains.

On ne peut pas dire qu’Albert ait fait faire à la physiologie comparée et à la zoologie de véritables progrès, bien qu’on lui doive quelques ouvrages originaux, un entre autres sur la Nature des Oiseaux, « De Natura avium. » Mais s’il n’a rien ajouté à ce que lui transmettait la tradition, c’était déjà beaucoup de conserver et de ressusciter ce précieux dépôt ; et l’on peut affirmer qu’Albert a contribué autant que personne à la rénovation qui, depuis six siècles, n’a pas cessé de grandir de jour en jour, et qui a soutenu l’esprit moderne, de sa débile enfance à l’Age adulte et viril qui fleurit sous nos yeux. Albert le Grand est un de ces instituteurs dont le nom reste à jamais respecté ; la reconnaissance ne doit pas lui être ménagée, chaque fois que l’occasion de la lui exprimer s’offre à nous.

C’est à l’influence d’Albert le Grand qu’il faut rapporter en partie le mouvement d’études