Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/91

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plement de l’anatomie humaine, et non de la physiologie comparée. Mais nous devions la signaler et la saluer au passage, pour nous arrêter un peu plus aux savants hommes, qui, dans le XVIe siècle, ont été, après Zerbis, Achillini, Bérenger de Garpi, Sylvius, etc., les précurseurs et les représentants de la science moderne. Tout était prêt pour cet enfantement définitif ; car il était inévitable qu’après avoir si longtemps commenté Aristote, on l’imitât, et qu’à son exemple, on se mît à étudier la nature, à côté et au-dessus des écrits que le philosophe lui avait consacrés. C’était là encore l’œuvre de disciples qui se montraient fidèles, tout en dépassant de beaucoup le maître qui les avait formés.

Vésale est l’homme de génie qui, entre tous, trace le plus brillamment la carrière nouvelle, avec une admiration sincère pour les Anciens, mais avec une indépendance absolue. Il a pu composer, dans une existence courte et agitée (1514—4564-), des ouvrages d’anatomie dont Boerhaave et Albinus, deux siècles après lui, se faisaient encore un devoir de donner une superbe et utile édition.