Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/96

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animalis tegumentis » et « De motu locali animalium secundum totum » que se trouve sa physiologie comparée. Il est vrai que ces deux sujets n’étaient pas tout à fait neufs ; le premier avait été indiqué, et le second, spécialement exposé par Aristote dans son étude sur la Marche des Animaux. Fabrice n’a fait que le continuer. Mais il avait en outre préparé un recueil qui devait s’appeler : « Totius fabricœ animalis theatrum. » Pour cet ouvrage projeté, il avait fait graver trois cents planches, qui ne se sont pas retrouvées après sa mort, comme se sont retrouvées celle d’Eustache, publiées un siècle et demi plus tard par Lancisi. A ces différents titres, Fabrice d’Acquapendente, quarante ans professeur à Padoue, peut être regardé comme un des pères de la physiologie comparée dans les temps modernes. Ainsi, l’idée complète de la science n’a été entrevue et presque conquise que deux mille ans après Aristote. Mais si la nouvelle science n’a pas reçu dès lors le nom qui deviendra sa consécration incontestée, son principe est reconnu ; son domaine est déterminé, et il ne sera plus possible de le lui disputer,