Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

amena un progrès dans la convalescence de Gina. Ce fut autant de joies dans la maison. Quel bonheur de pouvoir enfin planter là les tisanes ainsi que le lait coupé d’eau minérale, et de goûter enfin à une panade cuisinée avec amour par Suzanne ! Et le premier œuf à la coque ! et enfin le premier blanc, de poulet !!!

Ce jour-là tombait précisément le jour anniversaire de la naissance de Gina, elle atteignait ses huit ans. Jacques décida qu’on illuminerait, pour la circonstance.

Le soir venu, sur la table, près du lit de la petite malade, au moment de son dîner, Jacques apporta un bouquet qu’il entoura de petites bougies roses, longues comme le doigt. Il y en avait huit, juste le nombre des années de Gina.


Mlle Solange n’avait pas non plus négligé sa petite voisine, pendant tout le temps de la maladie. Chaque jour, elle venait à Brides pour prendre des nouvelles, accompagnée de son père ou de sa gouvernante, tantôt à pied, tantôt dans sa petite voiture, conduisant elle-même son poney avec une rare habileté.