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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/10

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raille les paladins s’arrêtent ; et d’une voix sonore qu’accompagnent des harpes guerrières, ils font entendre ces accens :

« Aux chants des fils de la Victoire
» Lève-toi, vierge des vallons !
» C’est sur la beauté que la gloire
» Aime à réfléchir ses rayons.
» Que loin de toi la foudre tonne,
» Céleste aurore d’un beau jour !
» Ton front est fait pour la couronne,
» Comme ton cœur l’est pour l’amour.

« Pourquoi vers les champs sanguinaires
» S’élance ce chef indompté ?
» Qu’attend-il des palmes guerrières ?
» Un sourire de la beauté.
» Fille du ciel ! fleur d’innocence !
» Que pour toi brille un nouveau jour !
» Réponds !… la gloire et la vaillance
» Ne demandent qu’un mot d’amour. »

La porte de la cellule s’ouvre, et la comtesse Imberg tendant ses bras à l’orpheline : — « Venez ! fille chérie, dit-elle, venez ! Le monastère et la vallée fêtent la vierge d’Underlach à l’anniversaire de sa naissance ; si cette journée