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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/15

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nobles coursiers, inclinent leurs flottans étendards, et courbent leurs fronts valeureux aux pieds de la beauté. Ravie, émerveillée, la reine du carrousel sourit aux paladins triomphans. De ses blanches mains, et comme accoutumée à présider à de semblables jeux, la nymphe gracieuse a détaché le casque des vainqueurs, posé la couronne sur leur tête, et distribué les prix du courage. Vivement émue, jamais la fille de Saint-Maur n’avait paru si belle. L’enthousiasme que lui ont inspiré ces luttes guerrières et cette fête chevaleresque, se peint sur son visage, et jette un nouvel éclat sur ses traits enchanteurs. Les transports qu’excite sa beauté, les hommages presque divins qui lui sont rendus, ces cris de vaillance et de gloire, ce beau ciel, ces bosquets enchantés, ces chants inspirateurs, ces merveilles de l’art au milieu des merveilles de la nature, tout s’est réuni pour porter l’i-