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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/18

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divine mélodie s’y fait entendre. Il semble que les instrumens célestes y soient descendus sur les nuées, et que les harpes immortelles y soient touchées par les archanges.

« Approche, jeune déité !
» Que nul prodige ne t’étonne !
» L’éclat brillant qui t’environne,
» Vaut-il l’éclat de ta beauté !…
» L’art en vain t’offre une Idalie ;
» Il n’est en cet heureux séjour
» D’autre merveille qu’Élodie,
» Et d’autre enchanteur que l’Amour.

» Aux mortels impose ta loi,
» Nouvelle reine de Cythère !
» Commande à la nature entière,
» Son plus bel ouvrage… c’est toi.
» Monte au temple de la Victoire !
» Viens ! laisse enfin parler ton cœur !
» Le trône te promet la gloire,
» L’Amour te promet le bonheur. »

Les chants ont cessé. La porte du temple s’ouvre, et l’éclat radieux de l’enceinte merveilleuse éblouit l’orpheline. Il en jaillit des éclairs comme du