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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/19

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palais des météores promis aux filles de Fingal. Au fond du sanctuaire, porté sur des nuages de pourpre et d’azur, l’autel de l’Hymen resplendit : à l’entour l’encens et les aromates brûlent en des cassolettes d’or. Semblable aux jeunes essaims de Cythère, du milieu de ces nues une foule d’amours s’élance : secouant leurs flambeaux étincelans, ces nouveaux enfans de Cypris volent à la nouvelle Hébé, lui présentent la coupe de l’ambroisie, l’entourent d’une des ceintures de Flore, et doucement cherchent à l’attirer vers cette entrée de l’Olympe d’où s’exhalent tous les parfums de l’Arabie.

Le prince de Palzo est resté aux pieds d’Élodie, et quelque chose de plus éloquent encore que la prière parle par ses regards. L’orpheline se croit abusée par un songe, et cherche à rappeler ses esprits. Entraînée presque malgré elle par les séductions qui l’environnent,