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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/20

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elle est au pied des degrés du temple, et le prince de Palzo va triompher.

L’autel de l’Hymen a fixé l’attention de l’orpheline ; les noms entrelacés d’Élodie et de Palzo y brillent en caractères lumineux. Quelle soudaine pensée a frappé son esprit ! Monter au temple est un consentement tacite aux vœux du prince ; approcher de l’autel est presque engager sa foi. Elle s’arrête… L’enchantement s’évanouit ; un frisson l’a saisie ; elle repousse les jeunes amours qui l’entraînent au palais trompeur ; elle se dégage des chaînes fleuries qui la retiennent, et recule effrayée jusqu’au fond du bocage.

Le prince s’est précipité vers elle, il veut la ramener au temple : les tendres supplications de l’amour vont sortir de ses lèvres ; lorsque tout à coup un guerrier armé de pied en cap se présente à ses regards, lui remet un billet cacheté, salue silencieusement, et disparaît.