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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/23

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tion ; et rassemblant toutes les forces de son âme, elle se dispose à lutter avec fermeté contre l’orage qui la menace.

La comtesse, ainsi que de coutume, ouvre ses bras à sa nièce ; et l’ayant fait asseoir auprès d’elle, de l’accent le plus tendre elle lui adresse ces paroles : — « Chargée par la Providence du soin de veiller sur l’orpheline d’Underlach, j’étais venue en ces contrées pour remplir la tâche qui m’était imposée ; mais au lieu d’un devoir à remplir, ici les jouissances les plus pures m’étaient réservées. Chère Élodie ! le Ciel m’avait refusé un enfant, je sens au fond de mon cœur qu’enfin aujourd’hui il a exaucé mes prières. J’ai obtenu, je possède une fille, et je veux être entièrement sa mère : ma fortune est considérable, vous le savez ; eh bien ! cette fortune sera la vôtre. C’est à vous que je destine mes richesses ; et c’est moi qui recevrai le don le plus