Aller au contenu

Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

là toujours quelles que puissent être ses souffrances, les consolations arrivent à son cœur. Baume sauveur des plaies de l’âme, la prière est le fil sacré qui lie la terre au ciel par elle, de l’immortelle demeure, le souffle divin du grand inconnu peut descendre sur les humains.

Cinq fois l’horloge de l’abbaye avait sonné l’heure nocturne depuis qu’Élodie avait quitté le fanal de la tour. Du pied des autels elle a dirigé ses pas au caveau solitaire où repose la dépouille mortelle de sa mère. Des lampes funéraires y brûlent nuit et jour ; et leurs pâles lueurs éclairent seules le monument funèbre. Appuyée contre l’urne des tombeaux, la vierge d’Underlach s’élevait en esprit vers le divin séjour, d’où sans doute en ce moment sa mère la contemplait, lorsqu’un léger bruit attire son attention. Au fond du caveau s’ouvre une porte souterraine jusqu’à ce jour inconnue à l’or-