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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/37

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pheline, et l’homme du mont Sauvage apparaît à sa vue.

Il est armé de toutes pièces. Un casque bronzé qu’ombragent des plumes noires couvre ce front martial, qui jadis aux lauriers fut accoutumé sans doute. Un glaive étincelle en sa main ; une cotte de mailles ceint sa taille robuste ; un baudrier noir lui sert d’écharpe : et terrible assaillant, comme Pyrrhus au mausolée d’Achille, comme Oreste au palais d’Égiste, comme Arsace au tombeau de Ninus, il semble aux vengeances appelé.

La fille de Saint-Maur n’a pu retenir un cri de surprise et de joie. — « Vous voilà ! dit-elle avec transport en s’élançant vers lui. Ah ! le Ciel protège Élodie ; déjà ma prière est exaucée. » Puis, confuse de ce premier mouvement, elle baisse les yeux et rougit.

— « Élodie m’appelle, répond le Solitaire ; quel ordre a-t-elle à me donner ? » Son maintien est grave et sé-