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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/38

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vère, son accent est lugubre, son regard est sombre, son langage est glacial. La vierge intimidée le regarde avec surprise. Quel changement sur ses traits altérés le par la souffrance ! Morne, abattu, Solitaire semble porter la vie comme un fardeau, dont il sent avec fureur qu’il ne pourra se décharger que par un violent effort, une résolution désespérée. Sa parole est brève, son visage pâle est farouche. L’expression de sa physionomie est parfois celle de l’égarement ; et cependant, auprès d’Élodie, quelque chose de tendre et de soumis perce à travers l’enveloppe menaçante qui le recouvre.

— « Quel ordre ai-je à vous donner ! répète Élodie de l’accent le plus doux. Ai-je donc le droit de vous donner des ordres ! »

— « Parlez ! répond l’homme du mont Sauvage. Que vous ayez le droit ou non de me commander, je suis prêt