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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/56

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tiemment Palzo, viennent d’être déposés dans le grand salon de l’abbaye. Les plus magnifiques dons de l’opulence, les plus riches travaux de l’art sont pompeusement étalés par la comtesse aux yeux de l’orpheline : mais la fille de Saint-Maur laisse tomber négligemment ses regards sur les parures éblouissantes et les pierreries précieuses qui lui sont présentées. Rien ne l’étonne, rien ne la charme ; et comme simple spectatrice d’une fête sans intérêt, comme une assistante à un l’hymen étranger, elle examine avec la curiosité de l’indifférence les magnificences que lui offre l’amour.

La comtesse observait Élodie. La froideur glaciale de ses réponses, ses regards distraits, son sourire presque ironique, son calme dédaigneux, ont confondu toutes ses pensées. Nul trouble, nul inquiétude n’agitent l’orpheline. Impassible et silencieuse, elle ne témoigne ni surprise, ni gaieté, ni tristesse ; et,