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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/57

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malgré sa profonde connaissance du cœur humain, la comtesse, ne pouvant rien comprendre à l’étrange conduite de sa nièce, n’a pu rien démêler de ses sentimens inconnus ni de ses pensées secrètes.

La journée s’est écoulée sans aucun évènement remarquable. Que de fois les yeux de l’orpheline ont fixé les montagnes de Morat !…. Que de fois ils ont cherché sur la route de l’abbaye les envoyés du Solitaire ! Le secours promis n’arrive point ; et cependant le jour suivant doit éclairer l’hymen fatal.

La nuit couvre l’hémisphère. Le prince de Palzo paraît au comble du bonheur. Enfin ses vœux vont être comblés. Avec quelle impatience il attend l’aurore nouvelle !… Le calme de l’orpheline lui semble d’un favorable augure ; et sans la prophétie de l’abîme, son cœur ivre d’espérance et de joie, ne se livrerait qu’à l’amour.