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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/58

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Ne pouvant douter des promesses de l’homme du mont Sauvage, la confiante Élodie s’est endormie profondément en sa paisible retraite, et ne s’éveille qu’au premier rayon du jour. Quel bruit s’est fait entendre à son oreille ! quel tumulte ! quels cris confus ! Elle s’élance à sa fenêtre… Qu’aperçoit-elle ! le monastère est cerné de tous côtés par de nombreux soldats. L’étendard du duc de Lorraine flotte au sommet des tours. Attaqués à l’improviste, les gardes de Palzo sont désarmés et captifs. Sans combat les troupes de Réné se sont emparées de tous les postes, de toutes les issues de l’abbaye ; et comme une citadelle de guerre enlevée par surprise, le monastère est au pouvoir d’un nouveau maître.

Éperdue, égarée, la comtesse Imberg se présente aux yeux de l’orpheline. Le désespoir est dans son âme ; la terreur est sur son front ; et c’est maintenant