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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/60

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sacrifier ma fille ! j’allais unir mon Élodie à un chef de rebelles !… Impliquée dans la plus affreuse conspiration, peut-être périrai-je ; ma crédulité mérite un châtiment terrible. Je dois paraître coupable ; mais, fille bien aimée ! je ne me reproche que d’avoir voulu contraindre votre cœur ; un jour de plus, et vous étiez la victime de ma tyrannie !… Oh ! que Réné me plonge dans les cachots, que la terre entière me condamne, mais qu’Élodie me pardonne, et sans regrets je subirai mon sort. »

Son accent paraît celui de la vérité. L’innocence est crédule ; la fille de Saint-Maur rassure sa protectrice, et descend à la hâte auprès du comte de Norindall.

Ecbert attendait Élodie. Malgré ses efforts pour se vaincre, et ses combats intérieurs pour cacher ses sentimens, le noble comte de Norindall, que mille