Aller au contenu

Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/86

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

stence. Un accord des hymnes du ciel eût offert moins d’enchantemens. Élodie a rouvert sa paupière au cri de l’amour et de la douleur ; et son regard s’est déjà confondu dans les regards du Solitaire.

Il a ralenti sa marche : il la soutient entre ses bras ; il la serre contre son cœur ; et la vierge d’Underlach, dans une douce ivresse, de nouveau demeure immobile : mais ce n’est plus le calme de l’insensibilité, c’est le repos d’un songe enchanteur : en elle la cessation du mouvement n’est que la crainte d’un réveil.

Le Solitaire est encore revêtu de la robe sanglante du fantôme dont il a emprunté l’apparence. Mais plus d’effroi pour l’orpheline ! Qu’importe un costume d’épouvante, pourvu que sous le vêtement de l’homme terrible batte le cœur du bien-aimé !

Le zéphyr caressant de l’aube se joue entre les blonds cheveux de l’orpheline qui, détachés, tombent épars sur ses