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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/87

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épaules ; leurs boucles ondoyantes ont effleuré les lèvres du Solitaire. Un instant il hésite…… il craint de profaner les voiles de l’innocence : doucement il les écarte…… mais le léger souffle du matin les lui repousse. Le Solitaire ne résiste plus à l’ardent désir qu’il combat ; et, sur les anneaux de la longue chevelure d’Élodie, sa bouche ose imprimer le plus tendre baiser.

Douce électricité de l’amour ! comme s’il eût touché ses lèvres, Élodie a ressenti dans tout son être le brûlant baiser qu’a reçu sa chevelure égarée. Plus brillant, plus tendre que jamais, le regard du Solitaire alarme l’orpheline. Sans comprendre le danger elle en pressent l’approche. Entre les bras du beau chasseur de la montagne elle a senti couler dans ses veines une flamme inconnue. Les battemens de son cœur se précipitent ; mais le cœur du bien-aimé bat plus impétueusement encore. Le Solitaire a