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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/90

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aucun titre, est aujourd’hui sans nom et n’a pas même un cœur pur à offrir… Douce vierge d’Underlach ! fuyez le toit de l’infortune ! fuyez l’homme du mont Sauvage ! »

— « Ah ! répond l’orpheline attendrie, jamais je n’ai fui les malheureux. »

À ces mots un sourire amer éclaircit à demi le noir sourcil du Solitaire. Il s’approche du trophée d’armes, et montrant le bouclier sur lequel resplendissent de royales armoiries : — « Je n’ai pas toujours été ce que je suis aujourd’hui, reprend-il ; il fut un temps où mon nom, porté par la renommée, retentissait dans l’Europe entière… Hélas ! de mes triomphes passés ce bouclier est tout ce qui me reste. »

Alors, saisissant la main d’Élodie : — « Parle ! ajoute-t-il avec transport : la fortune, la gloire, les grandeurs ont-elles pour toi quelques charmes ?… Je puis encore te les offrir. Je n’ai qu’un