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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/91

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mot à dire, et ma destinée redevient plus étonnante que jamais… Ce mot… je ne le prononcerai qu’avec horreur, n’importe !…… dispose de ma vie entière. » — « J’ai toujours rejeté les dignités de la terre, » répond l’orpheline. Puis, après un moment de silence : — « Allons visiter l’ermitage. »

Elle dit, et porte ses pas vers l’agreste demeure. Elle entre sous le toit rustique. — « Asile du Solitaire, te voilà donc purifié ! » s’écrie avec enthousiasme l’heureux chasseur de la montagne ; et tombant aux pieds d’Élodie : — « Achève ! poursuit-il d’une voix passionnée, adopte la cabane de l’amour ! sois l’épouse de l’exilé ! »

— « Eh bien ! dit Élodie, nommez-moi mon époux… » — « Que je le nomme ! interrompt le Solitaire ; et l’effroi s’est peint sur ses traits : Élodie ! si ce nom, comme une révélation funeste, allait me ravir votre cœur !… »