Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/92

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— « Ah ! prononcez-le sans crainte ! » a répondu la jeune fille.

S’abandonnant aux fougueux transports de sa reconnaissance : — « Ô ma bien aimée ! s’écrie le Solitaire, tu seras satisfaite. Mon nom, mes erreurs, mes destinées, ma vie, te seront connus demain ; je te découvrirai mon âme tout entière, et j’attendrai ton jugement.

» Mais au nom du Ciel ne quitte point ces rochers, n’abandonne point ma sauvage demeure ! Ecbert blessé a été transporté au monastère où commandent ses farouches soldats. La comtesse Imberg a cessé de vivre ; sa mule, épouvantée par les flammes du pic Terrible, l’a précipitée dans le torrent. Laisse-moi donc sur la terre être aujourd’hui ton seul refuge ! Je jure par le Tout-Puissant de respecter en ces lieux la vierge d’Underlach comme une substance divine interdite à l’humanité,