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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/93

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Jusqu’au moment où l’autel aura reçu nos sermens, mon ermitage habité par Élodie sera un sanctuaire que n’osera point souiller ma présence ; et je n’approcherai de toi que comme de cette Arche d’alliance que jamais ne devait toucher une main sacrilége.

» Occupé à tracer l’histoire du proscrit qui demain te révélera son nom, je me tiendrai éloigné, sous les arbres de la forêt ; mais je pourrai du moins entendre ta voix ; et ton souffle, ta vie, quelque chose de toi viendra enchanter encore la solitude où j’écrirai. »

Quel feu brillait en ses regards ! quelle tendresse en ses paroles !… L’œil humide de larmes, la fille de Saint-Maur sourit à ses transports : ainsi d’une nue orageuse s’échappe un rayon des beaux jours. — « Élodie, continue le Solitaire, souvent j’ai pu m’emparer de toi, et toujours je t’ai laissée libre ; je t’ai vue en ma possession, et je t’ai obéi. Lorsque te