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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/94

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soutenant dans mes bras je sentais le filtre brûlant de l’amour égarer mes sens et ma raison, un seul de tes accens a triomphé de toutes les puissances de mon être. Pourrais-tu douter de ton magique ascendant sur l’homme du mont Sauvage ! Ah ! près de lui, que n’a-t-il eu toujours la vierge céleste d’Underlach pour le retenir dans les sentiers de la vertu !… Encore quelques heures, et tu m’auras jugé !… Tombé du faite de la puissance, je ne regrette rien du passé que les journées pures de ma jeunesse. Oh ! réponds-moi, fille adorée, restes-tu dans mon ermitage ?… »

Élodie baisse les yeux en soupirant. Vivement émue, accablée de lassitude : — « Je me soutiens à peine, répond-elle, je ne saurais aller plus loin. Et sur un siége de joncs enlacés entourant l’intérieur de la cabane, elle est tombée pâle et tremblante.