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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/96

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Cependant avec effort le Solitaire s’est séparé de l’orpheline, et pendant la journée entière il écrit les funestes évènemens de sa vie. Les heures s’écoulent avec rapidité. L’ombre succède à la lumière. Élodie s’est renfermée dans l’enceinte où sa couche modeste est placée. Le beau chasseur de la montagne n’approche point du lieu sacré qu’habite la vierge adorée ; et toute la nuit, appuyé contre la porte de l’ermitage, seul il veille et continue l’ouvrage commencé.

Arrivée au milieu de son cercle, du haut de son trône d’ébène, la déité des ténèbres étend son sceptre de plomb sur la terre assoupie. La vierge d’Underlach est réveillée par un sourd gémissement. Non loin, en dehors de la cabane, comme épouvanté par quelque horrible vision, l’homme du mont Sauvage lui paraît être livré au plus funeste délire. Élodie croit l’entendre se jeter à genoux sur l’aride bruyère ; et par des mots inarticulés, par