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Page:Armagnac - Quinze Jours de campagne, 1889.djvu/139

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Sur ce point la lutte fut héroïque, mais elle fut purement défensive. Bazeilles est un fort village, traversé par deux routes qui s’y croisent. D’un côté se trouvent le château et le parc Dorival, de l’autre le parc de Monvillers, au nord de la villa Beurmaim. Les Français avaient barricadé les rues et crénelé les murs. Malheureusement ils n’avaient préparé la résistance que dans une partie du village. Par une négligence qui se répéta, du reste, dans la défense de plusieurs villages voisins, à Daigny, à Floing, à Givonne, au lieu d’occuper solidement les premières maisons faisant face à l’ennemi, on les laissa complètement de côté et on se barricada seulement dans la seconde moitié du village. C’est là une faute grave et qui eut de funestes résultats dans toutes les localités où elle fut commise. Il est bien évident en effet que si l’ennemi parvient à pénétrer dans les habitations inoccupées