Page:Armagnac - Quinze Jours de campagne, 1889.djvu/173

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Le 14, l’ennemi put lancer quelques projectiles dans la ville. Dès ce jour le bombardement commencé continua sans interruption et la ville fut écrasée par un feu terrible qui ne cessa qu’à la capitulation. La cathédrale, qui servait de cible aux artilleurs allemands, fut mutilée. La grande bibliothèque, qui renfermait une foule de livres et de manuscrits rares et précieux, le Musée, la Préfecture, les hôpitaux, les casernes, plus de 400 maisons, devinrent la proie des flammes. Quelques sorties furent inutilement tentées par la garnison et par les francs-tireurs de Strasbourg commandés par M. Liès-Bodard, professeur à la Faculté des sciences, aujourd’hui inspecteur général de l’instruction publique, homme de cœur et ardent patriote. L’ennemi, couvert par des travaux de défense, protégé par sa puissante artillerie et bien supérieur en nombre, les repoussa facilement. Elles ne produisirent que