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Page:Armagnac - Quinze Jours de campagne, 1889.djvu/36

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À cette proclamation, le roi Guillaume répondit, quelques jours plus tard, par la suivante, datée de Mayence :

« Soldats, toute l’Allemagne, animée par le même sentiment, se trouve sous les armes contre un État voisin qui nous a déclaré la guerre sans motif et par surprise. Il s’agit de défendre notre patrie et nos foyers menacés.

« Je prends le commandement des armées réunies et je vais marcher contre un adversaire qu’un jour nos pères ont combattu glorieusement dans la même situation.

« L’attention pleine de confiance de toute la patrie, la mienne est fixée sur vous. »

Le sort en était jeté. Désormais la parole était au canon. L’épée était tirée à la française, comme dit Prévost-Paradol, c’est-à-dire en jetant au loin le fourreau.