Page:Armagnac - Quinze Jours de campagne, 1889.djvu/93

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Entre 1 et 2 heures, une division tout entière arrive aux Prussiens. Elle débouche sur la droite de celle qui était déjà engagée et met cinquante pièces en batterie ; nos tirailleurs, placés à 600 ou 700 mètres, déciment les artilleurs. Encouragés par ce succès, ils s’élancent à la charge et arrivent jusqu’à cinquante pas des pièces, mais un feu roulant les arrête, une charge à la baïonnette les repousse ; ils reviennent en désordre. Après cet insuccès, il faut évacuer Beaumont, dont l’ennemi s’empare.

Pendant ce temps, les Allemands achèvent leur mouvement.

Les Saxons menacent le flanc droit, les Bavarois le flanc gauche. Bientôt vingt-cinq batteries s’efforcent de réduire au silence l’artillerie du 5e corps, qui soutient la lutte avec une extrême vigueur, malgré la disproportion des forces, ce qui permet à l’infanterie d’effectuer sa retraite. Quand elle voit le terrain évacué, l’artillerie se replie.

Les Prussiens s’avancent alors ; ils occupent presque sans coup férir le bois de Girodeau, mais chaque fois qu’ils essayent d’en sortir pour déboucher en plaine, l’arrière-garde, placée à Villemontry, les arrête et les force à rentrer sous bois.