Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/159

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pâté, pensent que religion de ventre est plus benoîte encore !

A peine ont-ils torché la terrine et bu trois ou quatre coups de vin, qu’on apporte les palombes. Cette fois, le Pacha ne prend pas le temps de leur enfiler un verset : il en met deux en son assiette, et manœuvre illico de la mâchoire. Et ses icoglans de faire chorus.

Ces viandes broyées, ces vins jetés au gosier, ces os qui craquent, ce cli- quetis de fourchettes, ce carillon de bouteilles, ces glouglous, ces flic-flacs, ces poppysmes, ces gargouillades, ces borborygmes abasourdissent et pétri- fient les deux femmes… Elles en omettent le boire et le manger — voire même — ce qui est plus grave — l’élocution !

L’Amour, pourtant, prend le pas sur l’hébétude, et Angélique finit par murmurer :

— Cher Baba, soufriez un peu : vous allez vous empeloter !