Page:Arnauld et Nicole - Logique de Port-Royal, Belin, 1878.djvu/213

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I, A, I, et O, A, O, sont exclus par la deuxième, qui est que la majeure doit être universelle.

A, A, I et E, A, O, sont exclus par le quatrième corollaire des règles générales ; car le petit terme étant sujet dans la mineure, elle ne peut être universelle que la conclusion ne puisse l’être aussi.

Et, par conséquent, il ne reste que ces quatre modes :

Espace 2 affirmatifs.
A, A, A.
A, I, I.
Espace 2 négatifs.
E, A, E.
E, I, O.

Ce qu’il fallait démontrer.

Ces quatre modes, pour être plus facilement retenus, ont été réduits à des mots artificiels dont les trois syllabes marquent les trois propositions, et la voyelle de chaque syllabe marque quelle doit être cette proposition ; de sorte que ces mots ont cela de très-commode dans l’école, qu’on marque clairement par un seul mot une espèce de syllogisme, que sans cela on ne pourrait faire entendre qu’avec beaucoup de discours.

Bar- Quiconque laisse mourir de faim ceux qu’il doit nourrir est homicide ;
ba- Tous les riches qui ne donnent point l’aumône dans les nécessités publiques laissent mourir de faim ceux qu’ils doivent nourrir :
ra. Dont ils sont homicides.
Ce- Nul voleur impénitent ne doit s’attendre d’être sauvé :
la- Tous ceux qui meurent après s’être enrichis du bien de l’Église, sans vouloir le restituer, sont des voleurs impénitents ;
rent. Donc nul d’eux ne doit s’attendre d’être sauvé.
Da- Tout ce qui est attaché au salut est avantageux.
ri- Il y a des afflictions qui servent au salut ;
i. Donc il y a des afflictions qui sont avantageuses.
Fe- Ce qui est suivi d’un juste repentir n’est jamais à souhaiter ;